Télétravail fonction publique : cadre, droits et défis

Publié le 8 août 2025

Le télétravail en fonction publique permet de travailler à distance, généralement depuis chez soi, avec des outils numériques. Accessible à la plupart des agents (titulaires, contractuels), il est volontaire, sauf urgence. Tu peux effectuer jusqu’à 3 jours/semaine, avec 2 jours sur site minimum. Une demande écrite détaillant les modalités est requise. En cas de refus, la réponse motivée est obligatoire. Tes droits restent identiques : accidents couverts, temps de travail inchangé, indemnité de 2,88 €/journée (plafond annuel). Les 3 versants (État, territoriale, hospitalière) appliquent ce cadre avec des modalités propres. Une pratique ancrée, malgré des défis (sécurité des données, équité territoriale).

Ce guide pratique vous éclaire : droits garantis (comme le droit à la déconnexion ou la couverture en cas d’accident), démarches concrètes pour formuler votre demande, et exceptions méconnues (dérogations pour aidants ou urgences sanitaires). Fini le flou : tout est expliqué simplement, pour un télétravail serein et légal !

  1. Le télétravail dans la fonction publique, c’est quoi au juste ?
  2. Comment demander le télétravail ? Le guide pas à pas
  3. Tes droits et devoirs quand tu es en télétravail
  4. Le télétravail et l’argent : qui paie quoi ?
  5. État, Territoriale, Hospitalière : à chaque fonction publique ses spécificités
  6. Cas particuliers et nouveaux défis : ce qui change et ce qui nous attend

Le télétravail dans la fonction publique, c'est quoi au juste ?

Alors, le télétravail, comment ça marche dans le public ?

Le télétravail dans la fonction publique, c’est bosser pour l’État, une collectivité ou un hôpital, mais depuis chez toi ou un autre lieu, grâce à ton ordi et internet. Pas de déplacements quotidiens, mais un ordinateur bien connecté. C’est encadré par le décret n°2021-1707 du 22 décembre 2021, qui a clarifié les règles après la crise sanitaire, en transformant un dispositif d’urgence en pratique courante. Contrairement à une astreinte, c’est un vrai mode de travail organisé à l’avance.

Qui peut en profiter ? Es-tu éligible ?

Presque tous les agents publics peuvent y avoir droit, à condition que leur boulot le permette. Fonctionnaires titulaires ou stagiaires, contractuels, si vos missions se font avec un clavier et une souris, c’est possible. Exemples concrets : administratif, gestion, informatique, ou encore les enseignants gérant des tâches pédagogiques en ligne. En revanche, les métiers nécessitant une présence physique (sécurité, soins en présentiel) sont exclus. Le critère clé ? La compatibilité avec le télétravail, pas le statut de l’agent.

Les grandes règles du jeu à connaître

Le télétravail dans le public repose sur des principes clairs. Le volontariat est de mise : c’est toi qui demandes, à moins d’une situation exceptionnelle. Tu dois aussi alterner avec au minimum 2 jours de présence par semaine, pour préserver le lien social. La réversibilité permet de revenir au présentiel ou de stopper le télétravail, avec un délai de prévenance de 2 mois (1 mois durant la période d’essai). Enfin, 3 jours maximum par semaine en télétravail, sauf dérogations (handicap, grossesse, etc.).

  • Le volontariat : C’est toi qui le demandes, sauf cas exceptionnels où l’administration peut l’imposer (comme en cas de crise sanitaire).
  • L’alternance : Minimum 2 jours sur site pour garder le lien et faciliter le travail d’équipe.
  • La réversibilité : Tu ou ton administration pouvez l’arrêter, avec un délai de 2 mois (1 mois en phase d’essai).
  • La limite des 3 jours : 3 jours par semaine au maximum pour un temps plein, ou répartis sur le mois.

Comment demander le télétravail ? Le guide pas à pas

Le télétravail dans la fonction publique est désormais une réalité pour de nombreux agents. Le décret n°2021-1707 du 22 décembre 2021 a renforcé le cadre juridique pour garantir équité et sécurité. En 2023, près de 60% des demandes ont été acceptées, preuve d’une dynamique favorable. Ce guide vous accompagne dans les démarches à suivre pour obtenir un télétravail sécurisé et durable.

Étape 1 : Formuler ta demande par écrit

Une demande mal structurée est souvent la première cause de refus. Voici les éléments indispensables pour maximiser vos chances :

  • Nombre de jours souhaités (jusqu’à 3/semaine pour un temps plein)
  • Répartition des jours (ex: lundi et jeudi fixes + un jour flottant)
  • Lieu de télétravail (domicile principal, résidence secondaire, espace coworking)
  • Attestation de conformité électrique (déclaration sur l’honneur ou certificat pro)

Exemple concret : précisez vos plages horaires de disponibilité (ex: 9h-12h et 14h-17h) et justifiez comment cela améliore votre performance. La loi (article L430-1 du Code général de la fonction publique) exige que votre demande mentionne la compatibilité avec vos missions. N’oubliez pas d’attester votre engagement sur la sécurité informatique et la confidentialité.

Étape 2 : L’examen de ta demande par l’administration

Une fois déposée, l’administration dispose d’un mois pour répondre. Le processus inclut :

  • Vérification de la compatibilité avec vos activités
  • Évaluation de l’intérêt du service public
  • Option d’une période d’essai de 3 mois maximum

Cette période d’adaptation permet d’ajuster les modalités avant un engagement définitif. Vous pouvez combiner jours fixes (ex: lundi/mardi) et flottants (ex: un vendredi par mois). L’employeur doit aussi garantir l’égalité de traitement avec les collègues sur site, conformément au décret 2021-1707. Saviez-vous que vous avez droit à une indemnisation forfaitaire de 2,88 € par journée, plafonnée à 282,24 € en 2024 ?

Étape 3 : Que faire si on te dit “non” ?

Un refus ne tombe jamais du ciel. Les règles sont claires :

  1. Entretien préalable : Votre supérieur doit vous expliquer les raisons précises
  2. Décision motivée : La réponse écrite doit être argumentée juridiquement
  3. Recours possible : Saisissez la CAP ou la CCP dans les délais impartis

Les CAP/CCP (Commissions Administratives/Consultatives Paritaires) rendent un avis consultatif mais influent. Un refus sans entretien préalable ou sans fondement légal est illégal. Vérifiez toujours le cadre réglementaire du décret 2021-1707 et les textes d’application de votre collectivité (arrêtés ministériels, délibérations). En cas de doute, faites jouer la transparence des critères d’éligibilité exigée par la loi.

Tes droits et devoirs quand tu es en télétravail

Le télétravail dans la fonction publique ne modifie pas ton statut d’agent public. Tes droits et obligations restent identiques à ceux appliqués sur ton lieu de travail habituel. Voici les points essentiels à connaître.

“Que tu sois au bureau ou à la maison, tes droits et obligations en tant qu’agent public restent exactement les mêmes. C’est un principe non négociable.”

Temps de travail et charge de travail : rien ne change !

Le décret n°2021-1707 du 22 décembre 2021 fixe un cadre clair : ton temps de travail reste inchangé, qu’il s’agisse de 35h ou 39h hebdomadaires. Ton manager valide avec toi des plages horaires précises pour être joignable, évitant les sollicitations en dehors de ces horaires.

Exemple : Tu n’es pas obligé de répondre à des mails ou participer à des réunions en dehors de ces créneaux. Ces horaires s’inscrivent dans ton accord de télétravail.

Le droit à la déconnexion : une protection essentielle

Le droit à la déconnexion, inscrit dans l’accord-cadre de juillet 2021, te protège des sollicitations en dehors de tes heures de travail. Cela inclut mails, appels et messageries. Ton employeur doit le promouvoir via des formations ou des chartes.

Pour t’aider, certaines collectivités utilisent des outils comme des alertes de fin de journée ou des plages horaires bloquées. En cas de dépassement, tu peux signaler ces sollicitations via la plateforme RH.

Et en cas d’accident à la maison ?

Un accident survenu pendant tes heures de télétravail, dans le cadre de tes missions, est considéré comme un accident de service. Par exemple, un trouble musculo-squelettique lié à ton matériel est indemnisé. Un accident domestique non professionnel (chute dans les escaliers) ne l’est pas.

Pour être couvert, informe ton supérieur dans les 24h et fournis un certificat médical si nécessaire. La procédure suit les mêmes étapes qu’en présentiel.

Le télétravail et l'argent : qui paie quoi ?

Le fameux “forfait télétravail” : combien et comment ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi un forfait télétravail existe. C’est simple : il compense les frais que vous engagez en travaillant à distance. En 2024, ce forfait s’élève à 2,88 € par journée de télétravail, avec un plafond annuel relevé à 282,24 € (contre 253,44 € auparavant). Cela représente maximum 98 jours indemnisés cette année-là, contre 88 jours avant 2024.

Concrètement, si vous télétravaillez 3 jours par semaine, vous toucherez 8,64 € par semaine. Ce forfait est versé trimestriellement, sans démarches supplémentaires. Une régularisation intervient en début d’année suivante selon les jours réels. Par exemple, si vous dépassez le plafond en 2024, vous serez remboursé(e) en janvier 2025.

Matériel, abonnements… ce que ton employeur doit prendre en charge

L’administration prend à sa charge les coûts directs : ordinateur, écran, logiciels nécessaires, connexion internet et maintenance. C’est une obligation légale, pas une faveur. Le matériel reste la propriété de l’employeur et doit être rendu en cas de fin du télétravail.

Le forfait télétravail n’est pas un salaire déguisé, mais une participation aux frais que tu engages en travaillant depuis chez toi. C’est une question d’équité.

Dans des cas précis (jours flottants ou urgences), l’utilisation de votre matériel personnel est autorisée. Mais la règle reste la fourniture par l’employeur. Aucune prise en charge pour les espaces de télétravail externes (comme les télécentres), car ces lieux sont considérés comme des infrastructures externes non liées à l’employeur public.

Et les tickets-restaurant dans tout ça ?

Les agents en télétravail conservent leurs titres-restaurant dans les mêmes conditions qu’en présentiel. C’est un droit, pas une option. Le montant pris en charge par l’administration varie entre 50 % et 60 % de la valeur du titre, avec une limite d’utilisation quotidienne de 25 €.

Depuis la loi Sapin en 2001, les règles sont alignées entre secteur public et privé. En 2024, les formats dématérialisés (appli ou carte) remplacent progressivement les tickets papier d’ici 2026. Les titres sont valables jusqu’en février de l’année suivante et utilisables dans les départements limitrophes, sauf dérogation pour déplacements professionnels.

État, Territoriale, Hospitalière : à chaque fonction publique ses spécificités

Un cadre commun, mais des applications différentes

Le décret n°2021-1707 du 22 décembre 2021 a instauré un cadre national pour le télétravail dans la fonction publique, mais son application varie selon les trois versants. Prenons l’exemple d’un Chargé de développement territorial (télétravail) H/F : ce poste en FPT obéit à des règles distinctes de celles d’un poste similaire en FPE. Les principes généraux (3 jours/semaine maximum, volontariat) s’appliquent à tous, mais leur mise en œuvre reflète les spécificités de chaque fonction publique. Cette diversité est essentielle à comprendre avant de formaliser une demande.

Derrière l’uniformité du cadre juridique se cachent des réalités contrastées. En FPE, les contrôles de cybersécurité dictent l’utilisation de matériels certifiés. En FPT, les petites collectivités rurales peuvent manquer de moyens pour offrir des équipements performants, créant des inégalités. En FPH, le télétravail reste subordonné aux impératifs de soins. Ces nuances expliquent pourquoi un agent à Marseille suivra un protocole technique différent d’un agent à Paris, même pour des missions similaires.

Le tableau pour tout comprendre d’un coup d’œil

Critère Fonction Publique d’État (FPE) Fonction Publique Territoriale (FPT) Fonction Publique Hospitalière (FPH)
Acte de mise en place Arrêté ministériel national Délibération locale (conseil municipal, etc.) Décision du chef d’établissement
Autorité de décision Chef de service Autorité territoriale (maire, président…) Directeur de l’hôpital
Spécificités matérielles Matériel imposé par la DSI Choix locaux selon les moyens disponibles Normes sanitaires obligatoires
Indemnisation Forfait fixe de 2,88€/jour Montant librement fixé par la collectivité Forfait national, mais annulable en urgence
Contraintes particulières Respect des protocoles DSI Équité territoriale exigée Priorité absolue aux soins

Le tableau révèle des écarts concrets. En FPE, la DSI impose des ordinateurs avec disques chiffrés, alors qu’en FPT, une petite mairie pourrait autoriser l’utilisation d’un ordinateur personnel. En FPH, un médecin en télétravail doit rester joignable pour des urgences médicales. Depuis 2021, la FPE durcit le respect des normes DSI, la FPT multiplie les télécentres en zones rurales, et la FPH inclut des clauses de dérogation pour les épidémies. Ces évolutions montrent que le télétravail reste un terrain d’expérimentation dans la fonction publique.

Cas particuliers et nouveaux défis : ce qui change et ce qui nous attend

Plus de 3 jours par semaine : les dérogations possibles

L’administration peut autoriser plus de 3 jours de télétravail hebdomadaires dans des cas spécifiques :

  • Pour raisons de santé ou de handicap : Sur avis du médecin du travail, pour 6 mois renouvelable. Par exemple, un agent atteint d’une maladie chronique nécessitant des soins réguliers peut en bénéficier.
  • Pour les femmes enceintes : Une période définie par les autorités médicales, souvent en fin de grossesse pour prévenir les risques liés aux déplacements.
  • Pour les proches aidants : Bénéficiant d’un congé de proche aidant, comme un agent s’occupant d’un parent âgé ou d’un enfant malade.
  • En cas de situation exceptionnelle : Crise sanitaire, climatique ou liée aux transports, comme des inondations bloquant les accès ou des grèves prolongées.

L’après-Covid : une pratique qui s’est installée pour de bon

Avant 2020, le télétravail était marginal, encadré par le décret de 2016. La crise sanitaire l’a généralisé, officialisé par l’accord-cadre du 13 juillet 2021 (principes de volontariat et d’égalité de traitement). Ce texte a imposé des négociations locales pour adapter le télétravail aux spécificités de chaque administration. En 2025, 28 % des agents l’utilisent, avec des disparités : 36 % en Fonction Publique d’État (FPE), où les tâches administratives prédominent, contre 11 % en Fonction Publique Hospitalière (FPH), où la présence sur site est indispensable. La crise a aussi accéléré la digitalisation des outils, avec un recours accru aux plateformes de visioconférence et aux dossiers dématérialisés.

Les challenges pour demain : sécurité et équité

Deux défis clés pour pérenniser le télétravail. La sécurité numérique : les agents manipulent des données sensibles à distance, nécessitant des outils sécurisés (accès en deux étapes, logiciels certifiés) et une sensibilisation accrue aux risques (phishing, fuites de données). Les administrations doivent aussi renforcer leurs systèmes (pare-feux, chiffrement) et former les agents à bonnes pratiques. L’équité territoriale : les agents en zone rurale peuvent souffrir d’un accès internet limité ou d’un équipement insuffisant, accentuant les inégalités d’accès, surtout dans les services déconcentrés. L’État doit investir dans les réseaux haut débit et fournir un matériel adapté pour garantir un accès équitable, un enjeu crucial pour les territoires éloignés où la couverture numérique reste inégale. Le télétravail dans la fonction publique est une opportunité flexible et encadrée, née de la crise et ancrée aujourd’hui. Un cadre clair (3 jours max, volontariat) allie équilibre et continuité du service. Si défis restent, il s’affirme comme pilier futur. Pas une révolution, mais un pas vers un travail adapté sans sacrifier votre mission.

FAQ

Le télétravail est-il un droit dans la fonction publique ?

Non, le télétravail n’est pas un droit absolu dans la fonction publique, mais un dispositif encadré. Il s’agit d’une organisation du travail qui se met en place sur la base du volontariat, c’est-à-dire à la demande de l’agent. Il faut que vos missions soient réalisables à distance avec des outils numériques. Dans certains cas particuliers (comme une crise sanitaire), l’administration peut imposer le télétravail pour assurer la continuité du service public, mais cela reste l’exception. En général, c’est vous qui faites la demande, et l’administration l’étudie en fonction de l’intérêt du service.

Quelle est la nouvelle loi sur le télétravail ?

La nouvelle loi sur le télétravail dans la fonction publique se base sur l’accord-cadre du 13 juillet 2021. Ce texte renforce et assouplit les règles du télétravail. Il fixe notamment que le télétravail est volontaire, qu’il faut conserver un lien avec son lieu de travail (minimum 2 jours sur site par semaine), qu’il est réversible (on peut arrêter sous certaines conditions) et que la limite est de 3 jours par semaine pour un temps plein (avec possibilité de gestion mensuelle). Cet accord prévoit aussi des dérogations possibles pour raisons de santé, de grossesse ou de congé de proche aidant.

Quel est le montant du forfait télétravail en 2025 ?

Le forfait télétravail en 2025 reste à hauteur de 2,88 € par journée de télétravail. Ce montant est plafonné à 253,44 € par an (soit 88 jours indemnisés). Pour l’année 2024, ce plafond a été exceptionnellement relevé à 282,24 € dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques, et cette même somme sera maintenue en 2025. Cette allocation forfaitaire compense les frais engagés pour le télétravail (électricité, chauffage, internet), et est versée trimestriellement. Pour les agents de la fonction publique territoriale (FPT), cette indemnité relève du principe de libre administration des collectivités, donc les modalités peuvent varier localement.

Quels sont les trois types de télétravail ?

Il existe trois types de télétravail dans la fonction publique : 1. Le télétravail régulier (jours fixes hebdomadaires ou mensuels) : C’est le mode le plus courant, avec des jours déterminés à l’avance.2. Le télétravail ponctuel (jours flottants) : Vous choisissez les jours de télétravail au cas par cas, en fonction des besoins.3. Le télétravail temporaire : C’est un dispositif mis en place pour une période limitée dans des circonstances spécifiques (comme un déménagement ou une rénovation du bureau). Ces modes peuvent être combinés dans une même autorisation de télétravail.

Quel motif pour le télétravail ?

Vous pouvez demander le télétravail pour divers motifs, tant que votre activité le permet. La motivation principale est simplement que votre poste est télétravaillable, c’est-à-dire que vous pouvez réaliser vos missions à distance avec des outils numériques. Vous pouvez aussi mentionner des motifs personnels comme un besoin de conciliation vie pro/vie perso, des contraintes de transport ou des raisons environnementales. Dans des cas particuliers, des dérogations permettent de télétravailler plus de 3 jours par semaine : raisons de santé ou de handicap (sur avis du médecin du travail), grossesse, congé de proche aidant, ou situation exceptionnelle perturbant l’accès au service.

Comment se faire prescrire du télétravail ?

Le télétravail dans la fonction publique ne se “prescrit” pas comme un arrêt de travail. C’est un dispositif qu’il faut demander à votre administration. Pour cela, il faut soumettre une demande écrite à votre supérieur hiérarchique, en précisant les modalités souhaitées (nombre de jours, lieu de télétravail, etc.). Si votre motif est médical, comme un problème de santé, il faudra un avis du médecin du travail pour justifier la nécessité d’une aménagement de votre poste. Pour les autres cas, c’est votre chef de service qui examinera votre demande en fonction de l’adéquation de votre poste au télétravail et de l’intérêt du service.

Est-ce que mon employeur peut me refuser le télétravail ?

Oui, votre employeur peut vous refuser le télétravail, mais il doit motiver sa réponse. Le refus doit être précédé d’un entretien pour vous expliquer les raisons précises. L’administration peut refuser si votre poste n’est pas télétravaillable, si votre présence est nécessaire pour l’intérêt du service, ou si votre activité ne peut pas être réalisée à distance avec les outils numériques. Si vous n’êtes pas d’accord avec le refus, vous pouvez saisir la Commission Administrative Paritaire (CAP) si vous êtes fonctionnaire ou la Commission Consultative Paritaire (CCP) si vous êtes contractuel.

Comment savoir si j’ai le droit au télétravail ?

Pour savoir si vous avez droit au télétravail, il faut vérifier si votre poste est télétravaillable, c’est-à-dire si vos missions peuvent être réalisées à distance grâce à des outils informatiques. Tous les agents de la fonction publique (fonctionnaires, contractuels, stagiaires) sont éligibles dans cette condition. Vous pouvez faire une demande d’essai pendant une période d’adaptation de 3 mois maximum. Vérifiez aussi les spécificités de votre collectivité ou établissement, car les modalités peuvent varier légèrement selon que vous travaillez dans l’État, une collectivité territoriale ou un établissement hospitalier.

Comment puis-je demander du télétravail à mon employeur ?

Pour demander du télétravail à votre employeur, il faut envoyer une demande écrite à votre supérieur hiérarchique. Soyez précis dans votre demande : précisez le nombre de jours souhaités, leur répartition (fixe ou flottant), le lieu de télétravail (votre domicile ou un autre lieu) et justifiez de la conformité électrique de votre installation si vous travaillez depuis chez vous. Votre chef a un mois pour répondre à votre demande. Si votre poste est éligible au télétravail et que l’intérêt du service est préservé, votre demande a de fortes chances d’être acceptée. Si votre employeur refuse, il doit vous expliquer pourquoi lors d’un entretien préalable et vous adresser une réponse motivée par écrit.

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